Le temps des démons est aujourd’hui bien loin de nous. Jadis, la citée de Brâkmar inspirait une peur sans nom dans tout le monde des Douze et les hordes démoniaques parcouraient librement le pays. En l’an 132, la citée noire devenait la capitale du monde, dirigée par Djaul et son disciple Hyrkul, qui faisaient régner la terreur partout où se cachaient une étincelle de lumière. Seul Bonta demeurait encore, une odieuse tâche de lumière sur la toile noire du monde. Mais la citée de Lumière n’était rien comparé à la puissance brakmarienne.
Pourtant le temps de la victoire n’était pas venu pour Brâkmar et la puissance de l’armée d’Hyrkul ne suffit pas à abattre Bonta. Cette dernière était pourtant affaiblie par la perte de Jiva et d’Ulgrude, mais Hyrkul n’eut pas non plus le soutien de Djaul, Raval ou de Brumaire.
Ainsi, les deux citées s’autodétruisent après l’assaut d’Hyrkul en l’an 135, suite aux multiples carnages et destructions. Brâkmar devint alors un simple amas de ruines, ses principaux dirigeants se dispersèrent aux quatre coins du monde.
Hyrkul réussit à fuir après la bataille, accompagné de quelques survivants : il fera construire 178 années plus tard, le village de Gisgoul et la Tour de la Terreur. Mais il n’était pas destiné à servir le mal éternellement, et Celui Dont On Tait Le Nom décida, avec l’acquiescement de Djaul, d’abandonner le guerrier. Car Hyrkul était à l’origine un Feca, possédé par l’âme d’un dragon noir : Celui Dont On Tait Le Nom. Ainsi, l’âme du dragon noir s’empara d’un autre esprit, et il devint Goultard, le plus terrible guerrier du monde des Douze.
Les grands démons se firent plus discrets depuis ce temps et le temps reprit sa course dans la paix instauré par Maimane. Brâkmar fut reconstruite par un groupe d’hommes influents, mais son pouvoir resta largement amoindri par les querelles internes entre les partisans de Djaul et de Brumaine.
Pourtant, le Mal continua son chemin, prenant chaque fois une forme différente. On verra l’apparition du discret clan des Roublards, bien que particulièrement maléfique, il ne se proclamera jamais comme l’instigateur de la domination du Mal. Puis ce fut le grand Uk’Not’Allag qui tenta de s’emparer du pouvoir des Dofus, mais sans grand succès et aujourd’hui encore, il est prisonnier de ses échecs.
Que reste-il alors, de ce Mal si fière et si dominateur ? Brâkmar et ses humains cupides, sans envergure, occupés à se quereller et à maudire de loin Bonta ? Le clan des Roublards qui se terrent au fond du cimetière ? Ou bien Uk’Not’Allag reprendra-t-il un jour le flambeau de Djaul ?
Le Mal se meurent, il n’y a plus personne d’assez fort pour se dresser et proclamer l’avènement du chaos. Il ne reste rien des grands maléfices des temps jadis, pourtant, après ces années de disparitions, le Mal se doit de revenir. On murmure dans les ruelles sombres de Brâkmar, une prophétie inconnue, celle de l’avènement d’un nouveau maléfice. Serait-on à l’aube d’une nouvelle ère ? Une seule chose est sûre : le Mal renaitra !
Jeu 17 Déc - 17:42